Vivant dans le midi de la France, ses enfants, Coco et Marc, restent sa plus grande fierté.

Lorsqu'ils arrivent au Moulin pour les vacances scolaires de Pâques, de la Toussaint ou de Noël, Cloclo ne les quitte plus.

A leur propos, il confiera : « Mes fils aiment tout ce que j'ai aimé quand jetais petit.

Le petit Marc, dessine idéalement bien et joue magnifiquement du piano.

Coco, l'aîné est super doué en piano et joue de la batterie comme une bête !

Je touche du bois parce que j'adore cela.

De les voirs si doués en la matière me rend fou de joie. »

Cloclo est amoureux de la nature.

Il peut passer des heures avec Kathalyn, sa fiancée, et Sylvie Mathurin, son assistante, à observer et planter des arbres.

Il a le soucis du détail.

Tout doit être parfait.

Cloclo parle volontiers de la passion : « J'aime les jardins à l'anglaise, les nordures mixtes, le côté un peu fouillis mais organisé.

J'ai un jardinier très doué ; il s'occuper divinement bien de mon jardin mais il me laisse de soin d'élaguer.

L'élagage c'est une question de goût ; tout ce qui de planter et d'élaguer, j'adore çà.

Quand je coupe mes petites branches, quand j'ajuste mon jardin tel que je l'imagine, selon ma conception de l'esthétique, je ne pense à rien, et ça m'arrive rarement de ne penser à rien ! »

SEPTEMBRE 1976

La rentrée des classes est proche pour Claude et Marc François, qui posent ici en compagnie de leur célèbre papa, sur le pont qui franchit l'École, dans le village de Dannemois.

Cloclo passe des heures dans cette salle de jeux, auprès de ses invités qu'il reçoit tous les week-ends.

Le jeu reste une de ses distractions favorites.

Il affirme : «  Quand j'ai installé mon Moulin de Dannemois, j'ai demandé à l'entrepreneur qui s'occupait de la restauration, de m'aménager tout le grenier en salle de jeux.

Le premier achat que j'ai fait pour cette pièce était une table de ping-pong.

J'ai toujours aimé ce sport.

C'est un jeu pour des gens nerveux qui demande de bons réflexes et de la souplesse.

Il me correspond tout à fait. »

Conserver sa forme est son obsession.

Cloclo cultive et entretient son souffle en nageant régulièrement.

Il avoue : «  Je suis du signe du verseau mais je suis en fait un poisson.

Au sens propre du terme ! Je suis né au bord de la mer, j'ai passé des milliers d'heures à courir le long des plages, à moitié nu, les pieds dans l'eau.

J'ai appris à nager comme d'autres à lire ou à écrire.

Je connais toutes les techniques de la natation.

Quand j'étais gosse, je nageais déjà plusieurs fois par jour, d'un continent à l'autre.

Je traversais en crawl le Canal de Suez qui sépare l'Afrique de l'Asile.

Moins de 200 mètres.

Il suffisait d'avoir un peu de souffle et de résister aux coups de soleil. »

MAI 1976

 Claude François, dont la popularité ne cesse de grandir, reste l'artiste le plus photographié de sa génération.

Tous les mois de nombreux reportages sont organisés.

 Rentrant d'une tournée aux Antilles, passant par Port-au-Prince, Pointe-à-Pître et Fort-de-France, Cloclo s'exile trois jours au Moulin, profitant d'une après-midi ensoleillée de mai 1976 pour organiser une séance de photos.

 Vers 17 heures, lorsque la lumière devient dorée, il apparaît détendu, serein et transformé.

Incontestablement, l'atmosphère de cette demeure lui apporte tout le bien-être indispensable à son existence.

Située au premier étage de la maison américaine, la chambre de Cloclo est accessible par une première porte basculante à l'image d'un temple égyptien, à ses initiales et imaginée par lui-même.

Son lit ancien, offert par une religieuse de Milly-La-Forêt, se trouve face à une cheminée du XVIIIème siècle.

Les murs sont recouverts de tissu rouge et de pierres.

En décembre 1974, le chambre fut photographiée et Cloclo confia : «  De la fenêtre de ma chambre, en général, je regarde sans voir ! Je pense toujours à des tas de choses... gaies s'il fait beau... tristes, s'il pleut ! Mon lit grince un peu, mais j'y dors bien, j'y rêve bien et là aussi, bien sûr, que de souvenirs ! »

LE 21 MAI 1974

Claude fonde le magazine Absolu, publié par les éditions Du Moulin et devient metteur en scène et photographe à l'occasion.

Pour préserver un certain mystère, il travaille sous le pseudonyme de François Dumoulin et ne laisse à personne le choix de sélectionner les photos.

Préalablement décorées, les chambres de sa propriété de Dannemois sont vite transformées en studio photos.

Cloclo apprécie la luminosité de l'endroit et la douceur qui s'en dégage.

Sa démarche pourtant fut mal interprétée à cause de l'image attachée à son nom, et malgré le succès commercial d'Absolu, Cloclo dut se résoudre à céder totalement le journal érotiques le 31 mars 1976.

LA MAISON AMERICAINE

 Elle est bâtie en pierre de meulière.

Cloclo va transformer cette grange en maison américaine pour l'habiter après l'incendie de 1973.

décoré avec un mobilier contemporain et des meubles design signés Knoll et Le Corbusier, cet endroit convivial possède, au rez-de-chaussée, un coin salon avec cheminée et canapé recouvert de peau de vache, un aquarium géant et une table fixe en marbre blanc.

Un escalier en colimaçon permet d'accéder au premier étage ou se trouvent deux chambres dont celle de Cloclo, une salle de bain et un autre coin salon.

L'ensemble de ce bâtiment est agrémenté d'immenses baies vitrées s'ouvrant sur la piscine ou le jardin.