• BIBLIOGRAPHIE DE CLOCLO

    Claude François naît le 1er février 1939 à Ismaïla en Egypte. Son père, Aimé, est contrôleur de la circulation maritime sur le canal de Suez. Il est muté sur les bord de la mer Rouge en 1951 et s'installe donc avec sa femme Lucie d'origine italienne, sa fille Josette et son jeune fils Claude à Port Taoufik. Cette famille va vivre tranquillement jusqu'en 1956, date de la nationalisation du canal de Suez par le président égyptien Nasser. Obligée de partir, la famille vit le retour vers la France comme un brutal déracinement. Elle s'installe à Monte-Carlo dans un appartement modeste. Mais Aimé tombe malade et se voit dans l'incapacité de travailler. Petit à petit, son fils prend la place du chef de famille.

     

    Après un vague séjour derrière le comptoir d'une banque comme employé, Claude François se prend à rêver de réussite. Aidé par un tempérament entreprenant, il commence à rechercher quelques cachets dans les orchestres des grands hôtels monégasques. Très tôt, ses parents lui ont fait donner des cours de violon et de piano. Par lui-même, il s'intéresse aussi à l'univers des percussions. C'est d'ailleurs la rythmique qui lui donnera en premier lieu, la possibilité de s'exprimer.

     

    La roue tourne enfin 

    Aimé François s'éteint en mars 1962 et n'entend pas quelques mois après, le premier grand succès de son fils, "Belles Belles Belles", adaptation en français d'une chanson des Everly Brothers.

     

    Lancé par l'émission "Salut les Copains", Claude François démarre alors une véritable carrière de chanteur. Pris en main par un jeune impresario, Paul Lederman (futur agent de Coluche ou de Thierry Le Luron), voilà Claude François qui commence à marcher sur les plates-bandes de ses collègues. Il part en tournée en 1963 en première partie des Chaussettes Noires et peu à peu, ce jeune homme hyper-énergique s'impose sur scène jusqu'à leur ravir la vedette. Plusieurs titres vont se hisser durant cette année-là en haut des hit-parades dont "Marche tout droit" ou "Dis-lui". Le nombre d'admiratrices est en augmentation constante : son look de jeune homme de bonne famille, ses cheveux blonds laqués et ses paroles aseptisées sont autant d'atouts pour séduire un public féminin. En octobre, sort un autre tube, "Si j'avais un marteau", adaptation de "If I had a hammer" de Trini Lopez.

     

    Installation à la campagne 

    Claude François travaille beaucoup et enchaîne les chansons adaptées de l'anglais, sans que pour autant celles-ci laissent un souvenir impérissable (la "Petite mèche de cheveux" ou "Je veux tenir ta main"). Quoiqu'il en soit, le succès est enfin là et le chanteur gagne de plus en plus d'argent. En 1964, il s'offre un ancien moulin à la campagne, à Dannemois, en Île-de-France. Quelques semaines plus tard, on l'entend chanter "la Ferme du bonheur". C'est aussi l'année de sa première tournée en vedette avec les Gams, groupe yé-yé par excellence, les Lionceaux et Jacques Monty. Ce n'est pas toujours de tout repos car le chanteur se montre maniaque, voire intransigeant et désagréable avec ses collaborateurs. En septembre de la même année, il se produit pour la première fois à l'Olympia à Paris. Dans ce récital, Claude François chante un "J'y pense et puis j'oublie" assez nostalgique qui fait référence à la séparation avec sa femme, Janet.

     

    En 1965, le jeune homme enregistre environ une quinzaine de titres de "les Choses de la maison" à "Même si tu revenais". Il fait un Musicorama, émission de radio enregistrée en direct à l'Olympia à Paris, en octobre. C'est un triomphe. Il poursuit en enregistrant et en tournant pour la télévision une version de Cendrillon. L'année 66 est marquée par la création des Clodettes, équipe de quatre danseuses qui font office de faire-valoir. La tournée d'été n'en est que plus délirante, ponctuée par les scènes d'hystérie collective des admiratrices. En fin d'année, il monte à nouveau sur la scène de l'Olympia pour y triompher une fois de plus.

    Après une courte idylle avec France Gall, il rencontre Isabelle qui devient bientôt la mère de ses deux fils. Nous sommes en 67 et cette année semble décisive. En effet, Claude François est en fin de contrat chez Philips et envisage de créer sa propre entreprise. C'est chose faite avec les Disques Flèche. Il devient artistiquement indépendant et seul maître à bord. Un véritable homme d'affaire, patron également de son propre fan club ! Le nouveau label est inauguré en 1968 avec le titre "Jacques a dit". Il continue avec une adaptation des Bee Gees, "la Plus belle des choses". Mais sur ce même disque figure une chanson qui va devenir un tube mondial. Écrit en collaboration avec Jacques Revaux pour la musique et Gilles Thibault pour le texte, "Comme d'habitude" est en fait le symbole de la rupture du chanteur avec France Gall. Adaptée en anglais par Paul Anka, "My way" sera chantée par les plus grands de Sinatra à Elvis Presley.

     

    En juillet de la même année, Isabelle donne naissance à Claude Junior, vite surnommé Coco. Mais Claude François ne fait pas étalage de sa vie privée, il veut conserver ses fans et ne pas les décevoir. Il continue donc ses tournées, une en Italie et une autre en Afrique, du Tchad au Gabon, en passant par la Côte d'Ivoire.

    Hormis la naissance de son fils Marc, l'année 1969 ressemble aux précédentes. Il faut noter tout de même que son passage à l'Olympia durant 16 jours à guichets fermés est à nouveau un triomphe. Le spectacle ressemble à un véritable show à l'américaine : quatre danseuses, huit musiciens et le grand orchestre de l'Olympia. Il enchaîne l'année suivante avec une tournée au Canada. Mais c'est à Marseille que pour la première fois, il va craquer alors qu'il est en scène. Le surmenage est sans doute à l'origine de ce malaise. Il part aux Canaries se reposer. A peine rentré, il est victime d'un accident de voiture. A peine remis (de son nez brisé et de son visage tuméfié), Claude François, l'infatigable, repart en tournée avec Dani et C.Jérôme.

     

    A la fin de l'année, il rachète Podium, un magazine pour les jeunes qui bientôt supplante ses rivaux, dont le fameux Salut les Copains. En 1972, en véritable connaisseur de musique noire américaine, il part enregistrer le titre "C'est la même chanson" aux États-unis, à Détroit, dans les studios de la Tamla Motown. Mais ses activités sont maintenant diversifiées. Il fait aussi de la production et avec les disques Flèches et s'occupe d'artistes tels Patrick Topaloff et Alain Chamfort.

    Toujours à la recherche de nouveaux talents, il recrute un jeune compositeur suisse, Patrick Juvet, pour écrire "le Lundi au soleil",succès de l'année 72 sur lequel on voit Claude François et les Clodettes exécuter une chorégraphie à base de petits pas sautillants et de moulinets des bras. Cette chorégraphie devient un des symboles du chanteur.

    D'autre part, il choisit de ne pas faire l'Olympia et part en tournée autour de Paris avec un chapiteau de 4.000 places. A la fin de l'année, il subit un contrôle fiscal et se voit obliger de payer 2 millions de francs à l'État. En 1973, il interprète "Je viens dîner ce soir", "Chanson populaire" et surtout "Ça s'en va et ça revient", titres qui deviennent à leur tour de véritables tubes. Pourtant, le sort semble s'acharner sur le chanteur. En juin 73, le moulin de Dannemois est ravagé par un incendie.

    L'année suivante se passe un peu mieux. "le Mal-aimé" fait un malheur, suivi rapidement par le méga tube, "le Téléphone pleure", vendu à deux millions d'exemplaires. Les affaires reprennent et Claude François investit cette fois dans une agence de mannequins, Girls Models. On connaît l'attirance du chanteur pour les jeunes filles qui l'avait pousser l'année précédente à racheter un magazine de charme, Absolu. Il s'était même pour l'occasion transformé en photographe !

    Poursuivant sa carrière avec frénésie, Claude François enchaîne les succès même si au milieu de ces années 70, cela ne marche pas autant qu'il le voudrait. Ses concerts attirent de toute façon un nombre toujours impressionnant de spectateurs, sûrs du show délirant auquel ils vont assister. C'est ainsi que le 1er juillet 74, il rassemble quelques 20.000 personnes à la Porte de Pantin à Paris pour "Perce-neige", fondation d'aide aux enfants handicapés présidé par un de ses amis, Lino Ventura. L'année suivante, le journaliste Yves Mourousi organise un concert de Claude François au profit de la recherche médicale, devant un public très nombreux rassemblé aux Tuileries à Paris. Cela sera d'ailleurs le dernier concert du chanteur dans la capitale.

     

    Entre enregistrements de nouveaux disques, souvent dans une atmosphère tendue due à la maniaquerie de l'artiste, les tournées comme celles qu'il effectue aux Antilles en avril 76 ou en Afrique à la fin de l'année, ses love story avec la Finlandaise Sofia ou l'Américaine Kathleen (sa dernière compagne), ses shows télévisés, ses voyages incessants, Claude François vit à cent à l'heure. Et parfois cela ressemble aussi à un cauchemar : il est victime en 1975 de l'explosion d'une bombe de l'IRA (Armée révolutionnaire irlandaise) à Londres. Il s'en tire avec un tympan crevé. En 77, il se fait tirer dessus alors qu'il conduit sa voiture. Sans dommage.

    S'il a répété pendant des années qu'il lui faut chanter toujours le même genre de chansons pour satisfaire son public, Claude François sait de toute façon s'adapter aux modes dans la mesure où elles peuvent correspondre à son personnage. En 77, la musique disco est à son apogée. Il surfe donc sur la vague en 1978 avec "Alexandrie Alexandra", écrit par Etienne Roda-Gil, l'auteur attitré de Julien Clerc.

     

    Le 11 mars 1978, la France entière apprend que Claude François est mort électrocuté à son domicile parisien. La disparition subite de l'idole plonge ses fans et le public en général dans un état de profond chagrin qui vire parfois à l'hystérie. Le chanteur entre alors dans la légende. Le jour de ses obsèques, le 15 mars, sort le 45 tours "Magnolias for ever".

    Poussé par une ravageuse envie de réussir malgré un physique et une voix que lui-même dénigrait, Claude François parvint à se maintenir au sommet de son art pendant presque vingt ans. Son esprit entreprenant ainsi que son flair indéniable furent les moteurs de cette carrière extraordinaire qui fit de lui le détenteur du label "Chanson populaire". Il demeure un symbole : celui de la France giscardienne, celle des années 70, de la télévision pailletée, des mythiques émissions de variétés de Maritie et Gilbert Carpentier. Personnalité ambiguë, certainement très méconnue encore, pas toujours aussi brillante que ses costumes satinés, Claude François est aujourd'hui une icône.

    Le 11 mars 2000, 22 ans jour pour jour après sa disparition, une place Claude François est inaugurée en fanfare au pied de son ancien domicile parisien. Le 11 mars 2003, ce nouvel anniversaire est largement célébré par ses admirateurs qui ne perdent pas une occasion de cultiver son souvenir, parfois jusqu'au ridicule. Une mèche des cheveux du chanteur pouvant se céder à 15.000 francs (2500 euros). Du côté marketing, Claude François est aussi toujours une valeur sûre. Ses tubes rapportent toujours beaucoup d'argent : depuis les années 90 et le revival autour des années 70,plus de 250.000 disques et compilations de Claude François se sont écoulées. Son fils Claude François Junior a rouvert en 1993 les Disques Flèches, non pas pour produire des disques, mais pour gérer le patrimoine et l'image du chanteur.


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  • 1 AN CA SE FÊTE

    Et oui voilà déjà 1 an que le blog de cloclomania est ouvert sur ekla et 1 an après, j'ose encore dire que je me sens super bien ici.

    1 an de bonheur, 1 an d'amitié.

    Pour l'occasion des 1 an du blog, je lance un petit quizz, il se trouve dans le menu droit du blog, il suffit de cliquer sur le lien pour avoir accès directement au quizz.

    Bonne chance pour répondre au question.

    Vive notre cloclo


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  • L'EX PARODIER DE CLAUDE FRANCOIS ET DANIEL GUICHARD RETROUVE EGORGE CHEZ LUI

    Le producteur et compositeur de musique Nicolas Skorsky a été retrouvé peu après 8 heures ce lundi matin égorgé dans son appartement du XVIe arrondissement de . C’est son employée de maison qui a fait ce matin la macabre découverte.

    La victime, âgée de 62 ans, était un auteur-compositeur couronné de prix.

     

    Il était notamment l’auteur de «Ça s’en va et ça revient», «Chanson Populaire», interprétées par . Avait aussi offert des titres à Daniel Guichard, Marie Laforêt...Un couteau a été retrouvé sur place. L'identité judiciaire a été dépêchée sur place.

    Le parquet de a confié l’enquête à la brigade criminelle.


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  •  LA SALLE DE BAIN DE CLOCLO ETAIT-ELLE MAUDITE ?

    La salle de bain de Claude François était-elle maudite ? C’est en tout cas ce que semble penser François Diwo, le biographe du chanteur.

    Au vu de certains éléments, François Diwo, biographe de Claude François, est persuadé que l’appartement et plus précisément la salle de bain du chanteur, serait victime d’une malédiction.

    Interrogé par 100% Mag sur M6, le biographe raconte qu’avant le décès de Claude François, l’ancienne propriétaire de ce deux pièces situé 46 boulevard Exelmans à Paris se serait suicidée dans la salle de bain en 1963.

    En 1963, Claude François achète l’appartement en ignorant le drame qui s’y est joué quelques temps auparvant. Le 11 mars 1978, Claude François meurt électrocuté dans sa baignoire.

    Après le décès de la star, la nouvelle propriétaire pour conjurer le sort décidé d’intervertir la salle de bain et la chambre. Mais malgré ce changement, la propriétaire fini par se suicider dans la chambre d’une balle de revolver dans la tête, la chambre qui n’était autre que la place exacte de l’ancienne salle de bain.

    Coup du hasard ou véritable malédiction ?


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  • Le moulin est fier de vous annoncer une nouvelle acquisition, il s’agit d’une maison situé Rue des Près à dannemois (Cercle Rouge sur la photo), construite déjà à l’époque de Claude François, et qui jouxte Le Moulin. Cette maison vient donc agrandir la surface du Moulin d’environ 800 M2 au sol donnant également un accès à la rivière l’école, sans compter le terrain, entre cette maison et le moulin, acquis il y a maintenant deux ans et qui a été intégré et « paysagé » au jardin du Moulin.
    Cette maison va être destinée à une nouvelle surface d’exposition, que nous allons préparer en étroite collaboration avec Flèche Production.
    Bien entendu nous vous tiendrons au courant de l’avancé de ce nouveau projet qui, je l’espère, sera inauguré pour Mars 2015 ….


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  • LIVRE "LA DERNIERE NUIT DE CLAUDE FRANCOIS

    La disparition de Claude François, le 11 mars 1978, a bouleversé le pays et des milliers de fans. C'était il y a 36 ans et, pourtant, les circonstances du décès de la star, électrocutée dans sa salle de bain, drainent toujours les mêmes fantasmes et rumeurs abracadabrantes. Le journaliste Bertrand Tessier, auteur de nombreux livres, a enquêté sur la disparition du chanteur : il publie La Dernière Nuit de Claude François, aux éditions de l'Archipel.

    "Pour le livre, j'ai rencontré tous les témoins de la dernière semaine de Claude François : les Claudettes et son habilleuse, qui étaient avec lui à Leysin, en Suisse, les trois jours précédant sa mort, le pilote d'avion qui l'a ramené de Suisse, Kathalyn Mann-Jones, sa fiancée de l'époque, qui vit aujourd'hui à Santa Barbara, Californie, et Marie-Thérèse Perrin, son attachée de presse, qui étaient toutes deux dans l'appartement au moment de l'accident." Notre confrère a également rencontré le major Bernard Jacquinot de garde à la caserne Grenelle le 11 mars 1978. C'est lui qui est dépêché au 46 boulevard Exelmans et qui trouve Claude François allongé nu dans sa salle de bain. Selon lui, avec les techniques d'aujourd'hui, le chanteur aurait été sauvé. Il en témoigne cette semaine dans Paris Match : "Je bascule la tête de la victime en arrière pour dégager ses voies respiratoires et je commence un massage cardiaque entrecoupé d'un bouche-à-bouche. Au bout de quelques minutes, je réussis à obtenir un pouls mal frappé. L'homme parvient à émettre un profond râle suivi d'une respiration. Je dis : 'C'est bon les gars, on l'a !'."

    Bernard Jacquinot ne reconnaît pas Claude François. C'est l'un de ses collègues qui lui glisse le nom de la star alors qu'il vient de terminer le massage cardiaque. A peine le temps de réaliser que les choses se gâtent : "Un de mes hommes lui installe un masque à oxygène mais, à ce moment-là, j'aperçois du sang couler le long de ses lèvres." Pour le pompier, c'est le pire scénario possible. "Œdème pulmonaire !" Un médecin prend le relais, mais Cloclo est déjà parti. Le Dr Noël est tellement choqué que c'est le pompier Bernard Jacquinot qui annonce le décès à l'attachée de presse et à la compagne du chanteur Kathalyn Mann-Jones qui attendaient dans le salon.

    "Franchement, j'y avais cru, raconte le pompier. J'étais persuadé que j'allais le sauver. Avec les défibrillateurs modernes, il serait toujours vivant."

    Bernard Jacquinot a pris sa retraite en 2009. Il a depuis créé une société destinée à la formation des pompiers. Vous pouvez retrouver son récit dans Paris Match, en kiosques depuis jeudi, sur le site du magazine et bien sûr dans l'ouvrage de Bertrand Tessier, La Dernière Nuit de Claude François, paru le 7 mars 2012 aux éditions de l'Archipel.


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  • FRANCE DIMANCHE A PUBLIER UNE "INTERVIEWEXCLUSIVE" DE CLAUDE FRANCOIS REALISE DEPUIS "L'AU-DELA"

    FRANCE DIMANCHE A PUBLIER UNE "INTERVIEWEXCLUSIVE" DE CLAUDE FRANCOIS REALISE DEPUIS "L'AU-DELA"

    L'hebdomadaire France Dimanche a-t-il déraper en franchissant une étape dans le sensationnalisme ? Toujours est-il que la Une du magazine paru le 05 mars 2010  a risquer bien de faire parler. En Une et sur deux pages intérieures, le magazine publie une interview exclusive de Claude François, le chanteur disparu en 1978.

    Mais il ne s'agit pas d'une interview posthume que le journal aurait ressorti de ses archives. France Dimanche annonce en effet avoir pu poser ses questions à l'artiste le 23 février 2010 depuis « l'au-delà ». « Grâce au médium Pierre Pernez, qui est en relation avec lui depuis 2001, nous avons eu la chance de COMMUNIQUER avec la star disparue, qui semble avoir trouvé le bonheur dans l'autre monde » annonce l'hebdo en tête de son article.

    Suit alors une série de questions et de réponses précédées clairement de la mention « Claude François ». Au cours de cet entretien, l'artiste est donc censé s'adresser au magazine à qui il demande « la première page ». « Que faites-vous là-haut ? » demande l'hebdo par la voix du médium. « Je continue à faire des galas de système en système, de dimension en dimension. Mon énergie est toujours là. Je continue à aider des artistes. Ici, nous avons un jardin, le jardin des artistes, avec plein d'esprits qui se forment et vont s'incarner ensuite sur la Terre » répond alors l'interviewé.

    Le lecteur est ensuite invité à découvrir d'autres confidences, Cloclo confirmant son électrocution ou confiant avoir vu Podium, le film racontant l'histoire d'un sosie incarné par Benoit Poelvoorde.

    La famille de Claude François on réagit à cette interview plutôt... surréaliste.

    « Où s'arrêteront-ils ? » s'est interrogé un des fils du chanteur, Claude François Junior, sur Europe 1.

    « Il n'y a plus de limites... Quand on voit ce que la presse franchit. D'un point de vue déontologie, on atteint un point de non-retour » a-t-il expliqué au micro de Marc-Olivier Fogiel.


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  • INTERVIEW DE CLAUDE FRANCOIS JUNIOR

    On vend encore 80 000 albums par an

    Que préparez-vous pour les 35 ans de la mort de votre père ?

    Le film de l'an dernier a eu une telle couverture médiatique que c'est difficile de revenir avec quelque chose d'aussi fort.

    Mais 35 ans, ça reste une date.

    Et c'est exceptionnel qu'un artiste, autant d'années après sa disparition, ait toujours un public aussi fidèle et fasse encore autant parler de lui.

    Même si les ventes de disques ont baissé, on en écoute encore entre 80 000 et 100 000 par an.

    Beaucoup d'artistes vivants seraient contents de faire aussi bien.

    Parmi les événements pour cet anniversaire, il y a l'expo inauguré à Liège (Belgique) dans le cadre de « Golden Sixties ».

    On sort aussi un album Panini de 200 vignettes avec un best of de 3 CD, ainsi que, pour les collectionneurs, le livre géant « Claude François – Mille et un Visages », disponible uniquement sur commande et qui pèse 18 kg avec lutrin compris.

    Vous évoquiez le film sorti en 2012. Il a réalisé moins d'entrées qu'escompté. A quoi l'attribuez-vous ? Vous n'avez pas l'impression qu'il y a eu une overdose de Cloclo l'an passé ?

    C'est vrai qu'on espérait trois millions d'entrées. On en a fait deux millions.

    C'est quand même loin d'être déshonorable. Et avec les diffusions télé, ce sera rentable.

    Je reste fier du film de Jérémie Renier y est formidable. Maintenant, oui, il y a sans doute eu une overdose avec toutes les émissions autour.

    Mais ce qui a surtout joué contre nous, c'est ...la météo.

    Au moment de la sortie, on est passé de 7° a 22°.

    Il a fait beau durant trois semaines. Ça ne donne pas envie d'aller au cinéma.

    Cela fait vingt ans que vous gérez l'image et le patrimoine de Claude François. Lorsque vous l'évoquez, c'est de votre père dont vous parlez ou de l'artiste ?

    A 80%, je parle de la personne dont je gère l'image, sauf quand j'évoque un souvenir plus perso.

     

    Quels sont les meilleurs et les pires souvenirs que vous gardez de lui ?

    Le pire ? Sa tension au sortir de scène quand ça s'est mal passé. Il était alors complètement irascible, inapprochable, même pour nous. Et le meilleur, c'est la façon dont il nous manifestait son manque physique d'affection lorsqu'il nous retrouvait. Et puis, il y avait son côté taquin, son humour.

    Dans son autobiographie, Johnny affirme que votre papa lui piquait ses ex !

    Il lui a en effet peut-être piqué une ex ou deux. Mais Johnny en a fait autant. Ce n'est pas bien grave. Je trouve ça plutôt drôle. q

    Il dit aussi que votre père était jaloux de devoir bosser dix fois plus sans lui arriver à la cheville...

    Disons que Johnny a eu la chance d'avoir ce charisme et cette présence sur scène qui lui permettaient de ne pas faire de répétitions dans sa jeunesse. Mon père, lui était un bosseur invétéré et un perfectionniste. Lors des répétitions, il y avait toujours au moins un musicien qui trinquait, même s'il n'avait rien à se reprocher.

    C'était juste pour mettre la pression à tout le monde. Il y a eu une longue période de dualité entre Claude François et Johnny. Mais c'était également deux écoles différente. Mon père était un danseur et un auteur, ce que n'était pas Johnny. On ne peut pas les comparer.

     

    Pour commander le livre géant de Claude François :

    http://originaleditions.fr/claudefrancois.html

    Prix : 595 Euros

    Rappel : l'interview date de début mars 2013


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  • IL NE VOULAIT PAS AVOIR 40 ANS

    Sa famille voulait faire une grande fête avec ses amis pour ses 40 ans,
    il ne voulait pas vieillir, il a dit le jour de mes 40 ans,
    je m'enfermerai dans le noir et je pleurerai pendant 7 jours.

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